KABUTO
Kabuto : Le casque légendaire des samuraï
Les samouraïs : sources d’histoires fascinantes, figures emblématiques du Japon et exemples de droiture. Tantôt inquiétants, tantôt impressionnants, ils protègent leur anonymat sous leurs effets de guerrier si singuliers.
Les samouraïs : sources d’histoires fascinantes, figures emblématiques du Japon et exemples de droiture. Tantôt inquiétants, tantôt impressionnants, ils protègent leur anonymat sous leurs effets de guerrier si singuliers. L’une des pièces les plus reconnaissables de leur armure est le casque, appelé kabuto. Le kabuto est bien plus qu’un simple accessoire de protection. Il incarne l’essence même de la culture guerrière du Japon féodal, mêlant à la fois fonctionnalité et magnificence. Leur seul objectif : protéger la tête du samouraï.
Les forgerons japonais ont apporté leur touche personnelle, alliant sécurité et esthétique, tout en cherchant à réduire le poids du kabuto forgé. La période Edo est reconnue comme étant la phase d’apogée de cette compétition esthétique. Plus le kabuto était décoratif, plus le samouraï était intimidant pour ses ennemis.
La composition des kabuto varie selon les périodes, les clans et les influences culturelles, mais certains éléments subsistent entre eux. Le shikoro protège la nuque. Ses extrémités, recourbées vers l’arrière, se nomment fukigaeshi. Elles pouvaient porter les armoiries du samouraï. Au-dessus de la visière, ou mabisashi, se trouvent généralement les ornements. Ces décorations avaient diverses significations, notamment liées à la religion bouddhiste ou la philosophie du samouraï. Par leur originalité, les kabuto distinguaient les guerriers les uns des autres. Au-delà de leur fonction de protection, les kabuto représentaient des symboles de statut social et d’expression artistique. Après l’ère Edo et la pacification du Japon, ils sont devenus un moyen pour les forgerons de présenter leur créativité et leur savoir-faire.
Yaëlle Bougrat